Après la période de sélection et de positionnement des candidats, la formation DEJEPS 'haut niveau' a démarré en ce début de mois d'avril. Avec un format particulier dû aux contraintes de calendrier de chacun, la première semaine a réuni 9 des 13 stagiaires. Une seconde séquence est mise en place pour permettre aux 4 autres coureurs d’y participer.
Afin de présenter cette session, nous avons choisi d'interviewer deux athlètes pour connaître leurs objectifs et recueillir leurs impressions sur ce début de formation. Thomas Goyard (champion d'Europe en RS:X en 2016) et Marion Mortefon (vice-championne du monde de windsurf slalom en 2017) ont accepté de se prêter au jeu.
ENVSN: Vous venez d'intégrer la formation DEJEPS 'SHN', quel est votre objectif ? A quoi vous servira le diplôme ?
Marion: "Je voudrais entraîner en planche type slalom auprès de différents publics (jeunes, particuliers...) avec un statut de travailleur indépendant."
Thomas: "Un peu comme Marion, j'aimerais entraîner des jeunes, faire du coaching, travailler dans des pôles espoirs et plus si j'en ai les compétences un jour. Je ne sais pas précisément mais j'ai plein d'idées."
ENVSN: quels sont vos objectifs sportifs en 2018 ?
Marion: "Je suis sur le circuit de coupe du monde en planche à voile slalom. Plusieurs étapes importantes sont programmées prochainement et mon objectif est de faire un podium à la fin de l'année."
Thomas: "Je suis aussi en coupe du monde mais en planche à voile olympique, la RS:X. L'objectif de l'année est d'être performant sur le championnat du monde. Je fais aussi du foil et j'essaie de participer aux épreuves."
ENVSN: comment pensez-vous concilier ces deux projets ?
Marion: "Je vais essayer de faire les deux en même temps. On a eu l'opportunité de caler un calendrier individuel, qui permet de mettre les périodes de formation quand il n'y a pas de compétition. Après, il faudra pouvoir gérer avec l'entraînement et parallèlement travailler sur le projet à mener dans le cadre de la formation. Mon souhait est de terminer la formation à la fin de l'année. J'ai déjà fait mes études (diplôme d'ingénieur procédés et systèmes informatiques) en même temps que mon parcours sportif, donc je pense y arriver."
Thomas: "Moi, je n'ai pas encore fini mes études (études d'ingénieur en énergie pour le bâtiment et éco-construction), c'est pour bientôt normalement. C'est pourquoi j'ai choisi de faire le DEJEPS en deux ans. Cette année, je vais essayer de faire quelques blocs et heureusement, il y a beaucoup de souplesse dans le dispositif."
ENVSN: quelles sont vos impressions sur cette première semaine ?
Marion: "ça s'est plutôt bien passé. On nous a présenté le programme, les différentes UC, on a établi notre calendrier et on passé les EPMSP* (exigences préalables à la mise en situation pédagogique). Nous avons navigué : entraînement et évaluation en cata, planche et laser. Pour l'évaluation, on tirait au sort le support."
Thomas: "On a évalué notre capacité à encadrer des groupes en toute sécurité, c'est-à-dire remorquer, redresser tous les supports qu'on peut trouver dans un club, sécuriser nos pratiques. On a passé tous les deux un monitorat fédéral, on baigne dans ce milieu, donc c'est plus facile."
Bilan: "les formateurs étaient contents du niveau général des stagiaires, il faut encore améliorer le pilotage du bateau mais, pour la logique de s'occuper de quelqu'un en difficulté, on est compétents."
*Les EPMSP se décomposent en trois temps :
-Le PSMer qui est la partie théorico/pratique de la mise en sécurité du navigant.
-La seconde partie se décompose comme suit:
1/ sécurisation du bateau (quel qu'il soit), ce qui a amené les coureurs pour un temps à naviguer sur un support qui n’est pas le leur.
2/ sécurisation du coureur qui, à la suite d’un dessalage se trouve bloqué sous son bateau.
Tous les stagiaires ont satisfait aux deux évaluations. Cette session (UC4) a été conçue par David Alexandre. Les jurys étaient composés d'un cadre fédéral et d'un formateur de l'ENVSN, soit Jean-Michel Hervieu et Eric Flageul (Félix Ponge en 2è semaine), Yves Léger et Gwen Kérisit, sous le regard attentif du coordonnateur de la formation, Jean-Jacques Dubois.
Les stagiaires sont : Arnaud Jarlégan, Mathieu Bourdais, Thomas Goyard, Bruno Jourdren, Teva Plichart, François Verdier, Marion Mortefon, Delphine Cousin, Flora Laugier, Pierre Leboucher, Yann Jauvin, Jolan Neiras et Lucas Chatonnier.