Une séance d’extraction windfoil, c'est quoi ?
Il s'agit d'un dispositif mis en place dans le cadre du projet Sciences 2024. Concrètement, ce lundi 27 janvier, des membres du projet "Du carbone à l'or olympique", soit cinq scientifiques, sont sortis de leurs laboratoires respectifs pour suivre une séance de windfoil, la nouvelle série olympique des Jeux de Paris 2024, sur laquelle portera en partie le projet de recherche.
Leurs objectifs étaient :
- d'observer la réalité sur le terrain, ce qui change avec le passage de la planche à dérive (RS:X) à la planche à foil
- d'échanger avec les entraîneurs et les coureurs des problématiques rencontrées
- d'imaginer les réponses en termes scientifiques et ce qu'il faut mettre en place pour y arriver
Les coureurs, Julien Bontemps, Hélène Noesmoen et Alexandre Cousin, n'ont pas couru sur la planche retenue pour les JO (Starboard IFoil) mais ont utilisé un modèle assez proche.
La séance d'observation sur l'eau s'est déroulée dans des conditions musclées. Elle a été suivie d'un temps d’échange en salle avec les sportifs.
Et après ?

Chaque scientifique est reparti avec des idées plus concrètes et des informations qui lui permettront de réfléchir à ce qui doit être mis en place pour répondre aux différents questionnements issus de cette séance d'extraction, chacun dans son domaine d'expertise :
-l'hydrodynamique pour Patrick Bot et Frédéric Hauville de l'Ecole Navale,
-la caractérisation mécanique des structures composites pour Benoît Augier de l'Ifremer
-la mécanique des fluides en général, l'hydro et surtout l'aérodynamique pour Marc Fermigier de l'ESPCI Paris
Une observation ressort déjà : la façon de pomper en windfoil est différente de celle utilisée en RS:X, le couplage aéro-hydro est une problématique scientifique pas simple mais intéressante!
Le même dispositif sera mis en place pour le kitefoil à Hyères au mois de mars.
Les scientifiques au service de la voile olympique française : « Du Carbone à l’Or Olympique » parmi les 6 lauréats de l’appel à projet de l’ANR « Sport de Très haute Performance » Les dix séries olympiques de voile offrent à la France l’opportunité d’obtenir de nombreuses médailles, notre pays étant parmi les meilleurs dans ce sport. La voile est un sport très technologique où le matériel a une forte influence sur la performance des athlètes. L’impact de l’équipement est triple : un impact direct des propriétés mécaniques intrinsèques sur la performance brute, un effet sur la nature des interactions homme/matériel, et enfin une influence sur la confiance de l’athlète en soi et en son équipement. Pour les jeux de 2024, deux nouvelles épreuves feront leur apparition : le kitesurf et la course au large. De plus la planche à voile, comme le kitesurf, sera équipée d’un foil qui augmentera radicalement ses performances. Le projet « Du Carbone à l’Or Olympique » est né de l’initiative Sciences 2024 (https://sciences2024.polytechnique.fr/) qui, en utilisant physique, mécanique et mathématiques, développe des solutions scientifiques innovantes en synergie avec le programme du Ministère des Sports « Performance 2024 », piloté par Claude Onesta. Le projet rassemble des laboratoires avec un large spectre de compétences en mécanique des solides et des fluides pour couvrir les aspects cruciaux de la physique de la voile, mais de manière beaucoup plus originale, il y associe une équipe spécialisée en ergonomie cognitive du sport tout en développant un lien fort avec la Fédération Française de Voile et l’Ecole Nationale de Voile avec son département de R&D. Les régatiers de très haut niveau intègrent subtilement des informations très nombreuses et très variées. Il s’agit ici de croiser l’ingénierie - l’optimisation physique du matériel - et les sciences cognitives pour renforcer la finesse d’analyse des marins, leur donner plus d’éléments objectifs dans leurs réglages et décisions sur l’eau. « Du Carbone à l’Or Olympique » associe étroitement la Fédération Française de Voile à 6 partenaires scientifiques : l’ESPCI Paris (établissement porteur), L’Ecole Navale, l’Ecole Nationale de Voile et des Sports Nautiques, L’Ifremer, l’Université de Nantes, le laboratoire LadHyX (CNRS, Ecole Polytechnique).
La journée du 21 janvier fut une longue journée de production pour le réseau France Stations Nautiques. Son Directeur Alain Auton ainsi que Laurent Bourriquel, coordonnateur de la station nautique du Cap d’Agde, ont choisi l’ENVSN comme centre de gravité pour une grosse journée de production et de formation.
La démarche du réseau FSN visait à atteindre, grâce à l’accompagnement technique et pédagogique de l’ENVSN, des objectifs de production et de diffusion nationaux des contenus abordés lors de la première commission de l’année sur le thème de « l’accueil tous publics et l'accessibilité ».
Le programme de cette journée bien remplie :
- Visite des installations vidéo, initiation à l’outil Rapid Mooc et tournage d’une capsule (accompagnement technique assuré par Céline Joviado).
- Test en vraie grandeur d’un nouvel outil de visioconférence afin d’optimiser les travaux des différentes commissions mises en place au niveau national.
- Animation de la commission nationale en visio-conférence et production des contenus à suivre.
« On a bien travaillé et atteint l’ensemble des objectifs fixés » se sont félicités les représentants du réseau France Station Nautique, grâce à l'appui de Robert Yermia qui pilotait la journée pour l’ENVSN.