Quentin Delapierre et Manon Audinet de retour à l'ENVSN en nacra 17
Quentin Delapierre et Manon Audinet, de l’équipe de France de voile (série Nacra 17) sont en entraînement à l’ENVSN pour quelques jours. L'occasion de leur poser quelques questions :
Que faites-vous à l’ENVSN cette semaine ?
Quentin : On alterne les entraînements en dehors du collectif olympique entre La Rochelle et l’ENVSN (Manon vit à La Rochelle et Quentin à Auray). Ça permet de continuer à naviguer, de se faire plaisir sur le bateau, c'est comme ça qu'on a envie de fonctionner pour cette P.O. (préparation olympique). Et puis, ici, avec Polo et Yves c'est toujours très enrichissant (Paul Iachkine et Yves Clouet du laboratoire de mesures).
Manon : Dès qu'on est là, on passe dans leur bureau, ils viennent au bateau, on a souvent des discussions intéressantes même si elles n'étaient pas forcément programmées et on sait que si on a besoin d'aide pour certaines choses, ils seront là pour nous. C'est plutôt cool de les avoir à portée de main!
Des changements ont été annoncés sur le Nacra 17, où en êtes-vous ? (plus d'infos ici)
Manon : Oui, on va avoir de nouveaux types de safran (la partie horizontale qui permet au bateau de voler) et aussi un système qui permettra de les régler de façon plus dynamique. Là, on est en attente de la livraison des pièces, on espère les avoir au début du mois de mars. Ca va changer un peu la donne sur le bateau, on va devoir redonner des mesures à faire au labo et puis nous réapproprier un peu le bateau quand on aura ces nouveaux safrans.
Quel est votre programme pour les mois à venir ?
Quentin : il n'y a pas de régate avant la semaine olympique de Palma, ce sera la première régate depuis les Jeux, je pense qu'il va y avoir tout le monde.
Comment on se remotive pour repartir sur une nouvelle P.O. ?
Quentin : En changeant des choses déjà. Tous les deux, on s’est bien dit les choses après les Jeux et pas que des trucs marrants. Par contre, on change des trucs et on a le sentiment d'avoir analysé la situation et évolué pour aller dans le bon sens. C'est comme ça que tu te remotives, si tu refais les mêmes erreurs, c'est l'enfer.
Manon : je suis d'accord, ce qui remotive c'est le changement que nous on s'impose et celui qui vient de l'extérieur : nouveaux safrans, nouveaux objectifs de travail, nouvel entraîneur (Benjamin Bonneau) avec qui il faut qu'on apprenne à fonctionner, c'est top.
Et comment articulez-vous ce projet olympique avec le circuit Sail GP ?
Quentin: ça change plein de choses pour moi, ça ouvre plein de perspectives, une nouvelle vision. En 2020-2021, on a dû faire 250 jours de navigation en Nacra 17. Faut pas se mentir, c'est rébarbatif. Le fait de faire autre chose, ça permet de venir avec la niaque, d'être frais, d'être clairvoyant sur ce que tu fais. Venir pour cocher une case et repartir, quand tu fais de l'olympisme, à partir d'un moment, c'est le plus dur à faire.
J'espère que Manon va pouvoir intégrer l'équipe. Elle a fait les stages de Waszp. L'équipe française, avec Bruno Dubois, pousse pour qu'il y ait une grosse dynamique sur le territoire. On a plein de gens hyper compétents en France, il faut s'en servir. J'ai toujours pensé que si tu ne fais que de l'olympisme, avec la culture du nautisme qu'on a en France, c'est un peu dommage. Il y a tellement de choses à apprendre à côté...
Manon : pourvoir naviguer sur d'autres bateaux, de pouvoir me retrouver toute seule sur un Waszp, d'avoir la barre entre les mains, de pouvoir décider de ce que je fais complètement, c'est sympa. C'est toujours pareil, dès qu'on navigue sur d'autres supports, on apprend des choses qui sont transposables sur le Nacra et inversement je pense... ça demande de l'organisation mais c'est une plus-value. Il faut pouvoir gérer ça pour ne pas se perdre dans les deux projets, c'est super intéressant.