
L’ENVSN a reçu cette semaine 9 élèves administrateurs des Affaires Maritimes et 4 ingénieurs des travaux publics de l’Etat. Ils ont réussi le concours d'entrée en 2019 et entament leur seconde année de formation à l'Ecole Nationale de la Sécurité et de l’Administration de la Mer (ENSAM). Le corps des administrateurs des affaires maritimes (AAM) constitue un corps d’officiers de carrière de la Marine nationale administré et géré par le ministère chargé de la mer. Il comporte 358 officiers au 1er janvier 2019. En savoir plus plus leurs fonctions.
L'apport de l'ENVSN : la connaissance des sports nautiques et de la plaisance
L’objectif principal poursuivi est de préparer au mieux les futurs cadres des Affaires Maritimes à exercer leurs missions dans le secteur de la plaisance et des sports nautiques en les sensibilisant aux thématiques suivantes:
- organisation de l’espace littoral avec ses problématiques d’encombrement et de respect de l’environnement,
- développement maîtrisé des pratiques sportives, innovations technologiques et évolution des pratiques,
- instruction des déclarations d’organisation de manifestations nautiques dans le respect des exigences de sécurité et en tenant compte de la règlementation sportive,
- Particularismes des secours dédiés à la plaisance et aux loisirs nautiques
Au programme de la semaine
- « sensibiliser » les stagiaires en les faisant pratiquer les activités suivantes : voile légère sur catamaran et dériveur solitaire, surf, kitesurf, kayak et bateaux à moteur, plus une intervention théorique sur les activités plongée par une représentante de la FFESSM plongée. Ces « travaux pratiques » ont notamment permis de mettre l’accent sur les spécificités sécuritaires et sur les gestes à connaître en cas d’urgence.
- développer pour chacune de ces pratiques un propos théorique présentant leurs spécificités (obligations règlementaires, organisation fédérale, évolution des pratiques, gestes d’urgence…).
- présenter l’organisation de l’administration des sports, du mouvement sportif et la règlementation sportive dans son ensemble.
Cette année, le service du contrôle en mer du Morbihan (ULAM 56) a rejoint le stage durant 1h30 pour partager son expérience du contrôle des pêches et de la plaisance au moyen de leur embarcation dédiée.
Ce sont au total environ 120 stagiaires de l’ENSAM qui sont passés par les bancs de l’ENVSN depuis 10 ans, consolidant un peu plus le partenariat existant entre les 2 écoles nationales.
L'encadrement était assuré par Christophe Lino, secondé par Alix Respinger (CTS de la FFESSM), David Alexandre, Eric Flageul, Benoît Reine, Fabrice Levet, David Rontet, Glenn Bonneau de l'ENVSN.


Lenaïg Moign, étudiante en master 2 Gestion de la Biodiversité et Ingénierie en Ecologie à l'Université de Montpellier, termine à la fin du mois un contrat d'apprentissage d'un an au sein de la mission Sport mer littoral (Ministère des Sports) pilotée par David Rontet. L'occasion d'en savoir plus sur son parcours et son travail au cours de l'année écoulée.
Comment es-tu arrivée à l'ENVSN ?
J'ai entendu parler de cette offre par un ami étudiant. J'ai vu que mon profil correspondait à l'annonce, l'orientation "éducation à l'environnement et au développement durable par les sports nautiques" m'intéressait beaucoup. Je suis titulaire d'un BAFA "option sciences et techniques" et j'ai un parcours scientifique centré sur l'environnement marin. Mon master actuel permet à des étudiants qui ont une formation en écologie d'acquérir des compétences solides sur la gestion d'espaces naturels mais aussi des compétences tranversales sur la gestion de projet. C'est une formation orientée vers le monde professionnel plutôt que celui de la recherche.
Sur quel projet es-tu missionnée ?
L'objectif de ma mission est d'étudier les contenus environnementaux dans les formations BPJEPS nautiques (voile, surf, kitesurf) dans un premier temps, et de les améliorer le cas echéant, en fonction des besoins du secteur professionnel.
Ce travail rentre dans le cadre de la directive nationale "stratégie pour le milieu marin" directive européenne qui établit un cadre d'action communautaire dans le domaine de la politique pour le milieu marin. L'idée est d'intégrer les enjeux environnementaux dans d'autres politiques, que la thématique "environnementale" soit transversale dans les différentes politiques publiques, en l'occurence, je travaille pour le Ministère chargé des Sports.
Ma mission rentre aussi dans la stratégie nationale "vers une pratique des sports plus durable" mise en place par ce même ministère. Cette action vise à réduire l'impact des pratiques sportives de nature sur l'environnement.
Je travaille en partenariat avec l'Office Français de la Biodiversité, le Ministère chargé des Sports, le Ministère de la Transition écologique et le réseau Canopé. Il s'agit d'un projet innovant, c'est la première fois qu'on enquête sur les contenus de la formation sportive professionnelle à travers le prisme de l'environnement marin. Cela avait déjà été fait sur le thème du handicap.
Concrètement, comment as-tu procédé ?
J'ai procédé en 3 étapes:
1/ j'ai réalisé une enquête documentaire, analysé les textes juridiques relatifs aux BPJEPS principalement afin de connaître la réalité réglementaire : ce qui est imposé aux organismes de formation en termes de contenus environnemenaux.
2/ j'ai ensuite mené une enquête qualitative : pour cela, j'ai interviewé des responsables de formation de chaque discipline sportive en essayant d'avoir une représentation équilibrée entre les formations dispensées sur le littoral méditerranéen et le littoral atlantique. La trame du questionnaire (1h15 d'entretien) a été réalisée avec le Réseau Canopé et comportait les questions suivantes : ce qui se fait dans les formations, les enjeux, les commandes des financeurs, les attentes des employeurs, les méthodes pédagogiques employées...
3/ j'ai enfin réalisé une enquête quantitative avec un questionnaire distribué à l'ensemble des responsables de formation pour savoir si la réalité sur le terrain est en adéquation avec les exigences réglementaires.
Et après, à quoi servira ce travail ?
L'étape suivante consistera à travailler avec le bureau chargé des formations du Ministère des Sports pour voir comment on comble l'écart mesuré à l'étape 3, si écart il y a.
Il faudra identifier les points d'amélioration, élaborer avec le réseau Canopé des contenus pédagogiques innovants pour faciliter le travail des formateurs.
Mon travail va permettre de caractériser les besoins en formation afin de construire des outils pédagogiques adaptés à la formation des éducateurs sportifs.